Qu'est-ce qu'une AMAPP ?

La nôtre

Tract amapp 2014

Historique des AMAPP

Dans les années 60, des mères de famille japonaises, s'inquiétant de voir l'agriculture s'industrialiser, fondèrent les premiers "TEKEI", ce qui peut se traduire par "la nourriture avec le visage du fermier dessus", dont le principe est le suivant : en échange de l'achat à l'avance de la récolte du paysan, ce dernier s'engage à fournir à ces mères des aliments cultivés sans produits chimiques. 

À peu près à la même époque en Suisse et en Allemagne, des fermes communautaires développèrent leur propre partenariat avec les consommateurs locaux en leur fournissant chaque semaine des produits frais. 

Dans les années 80, l'idée s'implanta aux États-Unis et prit le nom de CSA, Community Supported Agriculture. Le concept se répandit ensuite rapidement par bouche à oreille, gagnant le Canada et l'Angleterre dans les années 90. 

En 2001, des maraîchers du Var, M et Mme Vuillon, lancèrent avec des consommateurs locaux la première AMAP, en reprenant les principes de fonctionnement des CSA. L'association Alliance nationale fut choisie pour coordonner le développement des AMAP en France.

L'AMAPP des Eco-Gloutons

Une association pour le maintien d'une agriculture paysanne de proximité (AMAPP) est, en France, un partenariat de proximité entre un groupe de consommateurs et une exploitation locale (généralement une ferme), débouchant sur un partage de récolte régulier (le plus souvent hebdomadaire) composée des produits de la ferme. L'AMAP est un contrat solidaire, basé sur un engagement financier des consommateurs, qui paient à l’avance la totalité de leur consommation sur une période définie (la saison). Ce système fonctionne donc sur le principe de la confiance et de la responsabilité du consommateur ; il représente une forme de circuit court de distribution.

Le terme « AMAP (Association pour le Maintien de l'Agriculture Paysanne) » est enregistré depuis la mi-2003 à l'INPI en tant que marque française par l'association Alliance Provence. L'usage de la marque passe par l'engagement du respect de la charte des AMAP inspirée de la Charte de l'agriculture paysanne, éditée en mai 2003 par cette même association. (Source : wikipédia)

Télécharger la charte ici : http://miramap.org/IMG/pdf/charte_des_amap_mars_2014-2.pdf

Association pour le maintien d'une Agriculture Paysanne et de Proximité

L'AMAP , ce n'est pas seulement une histoire de bon plan de panier bio. C'est aussi, et surtout, un engagement auprès d'un paysan-maraîcher, Anthony et Noémie, pour nous, sur une période de plusieurs mois, pour soutenir une agriculture en voie de disparition, ou peut-être en voie de réapparition. Nous constituons un groupe de citoyens soucieux de maintenir une agriculture respectueuse de l'environnement et de la santé des consommateurs, soucieux d'une rémunération équitable pour le producteur. C'est un engagement qui prend la forme d'une sorte de pré-achat de paniers de légumes sur une période donnée, définie au préalable. La singularité de ce système, c'est que nous constituons un groupe qui accepte, par exemple de partager les risques climatiques que le paysan pourrait subir, ou, autre exemple, d'utiliser nos compétences pour l'aider. On sort du schéma classique de consommateur : on parle plutôt de "consomm'acteurs". 

Maintenir une agriculture en voie de disparition, ce ne sont pas que des mots. Il existe de moins en moins de terres fertiles autour des grandes villes, et quand elles le sont, on y retrouve des cultures purement productivistes et non nourricières comme les cultures céréalières. Cet engagement auprès du paysan est réciproque : le maraîcher, de son côté, s'engage à cultiver et à livrer des produits sans pesticides ni engrais chimiques. C'est un contrat de confiance de part et d'autre.

Mais quelle découverte ou re-découverte de notre côté ! On retrouve le goût, la qualité gustative et nutritive des aliments, la compréhension de ce que la terre peut donner. Quand nous sommes entre deux saisons de maraîchage, les paniers d'Anthony et Noémie nous manquent ! 

Et pourtant, cela ne convient pas à tout le monde : il vaut mieux le dire sans détour. Quand une AMAP est en vitesse de croisière, c'est-à-dire quand le paysan a intégré dans son organisation la production en AMAP, les membres du groupe peuvent participer au calendrier des cultures. Avec Ano Potager, nous proposons des journées collectives de travail à la ferme (ramassage des pommes de terres, montage d'un tunnel...). Vous retrouverez des photos de ces journées dans la rubriques "journées collectives". 

On ne choisit pas d'une semaine sur l'autre le contenu des paniers : le paysan nous y met ce qu'il a dans son jardin à ce moment-là. Donc quand c'est la saison des aubergines, des courgettes, des tomates, toutes semaines on a des aubergines, des courgettes, des tomates... On s'échange des recettes, on en met au congélateur, on fait des conserves, on en donnes aux copains... et les enfants nous regardent d'un drôle d'aire parce qu'on change les manières de faire à manger. Et petit à petit, ils s'y font. Et puis au bout de quelques temps, on les entend dire :

"Tiens, c'est de l'agneau de Suzy?"

"Elles sont sucrées les carottes d'Anthony !"

"Je voudrais du miel d'Eric". 

 Ce que l'on mange a un nom, un visage !

Et puis il y a tous ces gens qu'on rencontre et qu'on ne connaissait pas, que l'on se prend à apprécier au fil des semaines, parce que même si l'on n'a pas le même âge, les mêmes activités professionnelles, on se trouve des affinités quant aux valeurs dans la vie. On trinque au bon jus de pomme tous les mardis au moment de la distribution. On se partage les rôles : installation du lieu de distribution, transmission des commandes, organisation des petites fêtes, relations avec les mairies... 

On est loin d'une société de services : c'est une association où tout le monde participe. 

 

Amap 1

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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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